Comment rendre un livre passionnant, accrocheur et,
disons-le franchement, enivrant? C'est une question que je me suis cent fois posée sans jamais vraiment trouver de réponse.
Hier au soir, pourtant, s'est vu profiler dans mon esprit comme un début de solution à ce problème qui m'obsède.
L'art et la manière d'écrire qui roman qui tiendra ses
lecteurs hors d'haleine ne s'écoule pas de la plume du premier venu. C'est un
art qui s'apprend, s’entretient et se
transmet d'écrivain à écrivain, par les livres qu'ils publient.
Un récit se déguste, se dévore et s'avale tout rond s'il est
vraiment bon. Jamais il n'écœure vraiment, et rassasie juste assez pour qu'on
puisse en vouloir encore une fois terminé.
Comme une bonne bouteille, un excellent récit se doit d'être
parfaitement distillé, et contient ce qu'il faut comme gouttes de fantaisie
pour le relever un peu, afin d'épancher notre soif tout en tenant hors
d'haleine diluées juste ce qu'il faut. Un rebondissement à la fin d'un chapitre,
un mystère à résoudre qui le sera à la toute fin, une formulation qui donne sa poésie à l'écrit, ou une de ces phrases qui nous marquent tant on ne l'attendait pas... Ces quelques choses sont pour moi telles les notes de cannelle
ou d'agrumes qui donnent ce goût au vin.
Mais dans toute production vinicole traditionnelle persiste
le mystérieux et génial ingrédient secret, telle cette ombre inexpliquée et
merveilleuse, un nouveau mystère encore, tombant comme une promesse délectable,
qui nous commande chaque fois l'envie de dévorer le tome suivant, dans ces
sagas dont on ne voudrait surtout jamais en voir la fin.
Que jamais ne me soit enlevée l'envie de parcourir ces pages aux milles pièces d'or et aux quelques bijoux inestimables, qui sont pour moi comme de ces trésors dont jamais on ne se lasse, renouvelés à chaque lecture, toujours infinis comme si le coffre au trésor recelait tant de tiroirs et cachettes que jamais on ne pourra tout découvrir, ou bien jamais d'un seul coup.
25 mai 2013
A la revoyure les loups !