vendredi 16 août 2013

La linguistique

On pourrait passer sa vie à apprendre parfaitement la grammaire, l'orthographe et la conjugaison d'un langage, on ne le connaîtra jamais assez bien si l'on n'en connaît pas les insultes.

Le 16 août 2013
A la revoyure les loups !

lundi 12 août 2013

Réflexion sur l'écriture.

C'est à gratter le papier qu'on se débarrasse des démangeaisons qui nous collent à la peau. C'est à noircir une page ou plusieurs qu'on remplit le blanc, ce silence effrayant, celui qui doit s'arrêter.

Quelques tâches d'encres font office de décorations quand l'esprit s'envole et la plume avec, quand elle crache comme on crache sa rage sur un carnet vierge. Des ratures barrent les mots, et les gouttes d'encre sont comme les gouttes de sang d'une phrase mal foutue, blessée, comme par les agressions mortelles apposées sur une erreur par trop vivante.

Un manuscrit propre est un second essai par trop parfait. Le brouillon est vivant, comme on voit les allers-retours de la pensée, comme on voit les hésitations et les doutes qui torturent l'esprit et l'aiguisent afin qu'il soit tranchant et qu'il marque pour de bon ceux qui le lisent.
 
Allez, j'écris comme on compose une symphonie, avec ses fausses notes, ses défauts et ses imperfections qui font là toute sa beauté. Je cherche mes mots comme on cherche l'harmonie, à s'en arracher les cheveux, et chaque phrase est à mes yeux comme une mesure, petite part d'un tout mais essentielle tout de même.
 
Allez, j'écris comme je me libère ! Sur le papier rien n'est interdit, et les lignes qu'on aligne sont comme les revendications qu'on n'osera jamais clamer… Écrire, c'est comme crier tout en gardant le silence. Mieux qu'une vidéo, mieux qu'un passage à la radio, c'est une trace qui perdurera tant qu'une seule personne gardera ce livre dans sa bibliothèque.

Le 12 Août 2013
A la revoyure les loups !